3 juillet  : journée mondiale sans sacs plastique. 

Afin de lutter contre la pollution plastique à l’échelle internationale, l’Assemblée des Nations unies pour l’environnement a adopté en mars 2022 une résolution lançant les négociations d’un traité juridiquement contraignant : le traité mondial contre la pollution plastique.

Il nous aura fallu plus d’un siècle pour faire marche arrière… Après des millénaires d’utilisation, le plastique ne nous facilite plus la vie, il la détruit. Il faut dire qu’on est loin désormais des techniques antiques biodégradables. 

En effet, si l’on peut faire remonter l’origine du plastique à l’Antiquité, c’est surtout à partir de la fin du XIXe siècle que leur utilisation se développe avec la mise au point de plastiques synthétiques. 

Pour ceux que la chimie intéresse, les premiers plastiques artificiels sont nés de la transformation chimique de polymères naturels tels que la cellulose ou la caséine, respectivement des cellules végétales et des protéines de lait. Bien d’autres inventions ont vu le jour mais la première matière plastique industrielle basée sur un polymère synthétique est appelée la bakélite. Vous savez, comme ces premiers téléphones noirs que les collectionneurs recherchent maintenant chez les antiquaires…

Pourquoi le plastique pollue ?

Environ 400 millions de tonnes de plastique sont produits dans le monde chaque année. Malgré l’éveil des consciences écologiques, sa production ne faiblit pas pour autant. Les spécialistes annoncent 800 millions de tonnes d’ici 2040. Les japonais, par exemple, en sont fous avec leur manie de tout emballer 2 ou 3 fois !

Le problème est que 90 % des ces plastiques sont issus d’hydrocarbures fossiles et que seul environ 9 % sont recyclés, 12 % sont incinérés et le reste est accumulé dans des décharges à ciel ouvert ou abandonné en pleine nature où il se décomposera progressivement particules microscopiques et invisibles à l’oeil nu. 

Ces nanoplastiques méconnus empêchent, notamment, la croissance d’une variété d’algue verte et de celle d’un crustacé, d’après une récente étude de 2014. 

Le cas du 7ème continent.

Le 7ième continent ou “Great Pacific Garbage Patch” (GPGP) a été découvert au Nord-Est de l’Océan Pacifique, entre Hawaï et la Californie, en 1997 par l’océanographe américain Charles J. Moore. 

Cet amoncellement de déchets, qui contrairement aux idées reçues, ne ressemble pas à un îlot mais plutôt à une masse diffuse, s’explique par l’effet des gyres, des courants marins convergents et tourbillonnants. 

Il existe 5 gyres sur la planète mais celui du Pacifique Nord engloberait plus de 80 000 tonnes de déchets. Une estimation de 2018 qui est aujourd’hui désormais en dessous de la réalité tant le phénomène ne cesse de progresser.

Ce vortex de plastiques et de déchets divers représente une réelle menace envers la biodiversité marine. Je vous laisse découvrir pour conclure, cette vidéo éloquente sur le sujet.

Les japonais bien qu'adeptes du tri des déchets, on encore des efforts à faire dans le domaine du suremballage plastique !